Les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques sont depuis longtemps regroupées sous l’acronyme connu STIM. Mais une nouvelle lettre tend à faire sa place au milieu de ce quatuor qui définit une approche éducative déjà bien établie.
Nous parlons ici de la lettre A, pour art.
Bien qu’il peut sembler être un compagnon improbable aux autres domaines, le fait d’incorporer l’art à l’approche STIM s’avère plutôt bénéfique à ceux qui ont l’intention de suivre un parcours dans l’un des quatre domaines originaux.
L’approche STIAM est le processus par lequel les enseignants intègrent l’art dans leur programme de sciences. Ainsi, la peinture, la sculpture, le théâtre, la musique, les langues, l’écriture ou le dessin sont des formes d’art qui peuvent s’intégrer dans les cours de STIM, ou être offertes en parallèle. Par conséquent, les élèves de la maternelle à la fin du secondaire apprennent non seulement des concepts analytiques, logiques et techniques, mais ils ont en plus la possibilité d’acquérir des compétences en matière de créativité, de communication et d’esprit critique.
Pour ce qui est d’appliquer l’approche en classe, il n’y a pas de formule précise. Les enseignants sont libres d’adapter leurs cours et d’y intégrer l’approche STIAM en fonction de leurs atouts personnels et des besoins spécifiques des élèves. Pour notre part, nous intégrons la créativité dans les cours de programmation afin de nous assurer que les élèves (et les enseignants!) se servent de leur imagination et acquièrent des connaissances techniques.
Les ateliers sont un des moyens que nous utilisons pour intégrer l’expression artistique au codage. Par exemple, dans nos cours de codage micro:bit, nous encourageons les élèves à créer des animations qui s’illuminent ensuite sur l’appareil. Il s’agit d’une activité visuelle stimulante, non d’un simple cours de codage binaire. Les élèves apprennent la programmation par blocs de codage, mais le fruit de leurs efforts prend vie sous la forme artistique de leur choix, que ce soit un bonhomme sourire ou un bonhomme-allumettes qui danse.
Le fait d’intégrer l’art à cette approche interdisciplinaire amène les élèves à aborder les sujets à saveur technique de manière créative. Une approche artistique encourage les élèves à résoudre des problèmes de façon inventive et à communiquer plus librement.
L’éducation artistique favorise également l’apprentissage visuel. Les mathématiques sont peut-être une question de chiffres, mais de nombreuses disciplines scientifiques et technologiques se servent d’éléments visuels pour faire comprendre des concepts complexes. Et puisque l’art est un domaine plus souple, moins régi par des règles, il peut encourager les élèves à faire preuve de curiosité et à poser des questions – ce qui leur permet non seulement d’améliorer leur capacité à s’exprimer en public, mais aussi d’améliorer leur confiance en soi et de faire preuve d’une plus grande ouverture d’esprit.
L’approche STIAM peut également contribuer à surmonter des obstacles. En montrant que les arts, les lettres et les sciences humaines ont bel et bien leur place au sein des cours de STIM, les élèves ont moins peur de se diriger vers ces domaines. Cela est particulièrement important lorsqu’il est question d’encourager les femmes et les jeunes filles à étudier en sciences – un objectif sur lequel nous travaillons continuellement chez Kids Code Jeunesse.
La juxtaposition des arts et des sciences crée un environnement pédagogique représentatif du 21e siècle. De nos jours, l’idée qu’une personne peut être « nulle en maths, mais douée pour l’art », ou vice versa, n’est plus pertinente. L’approche STIAM permet d’établir un pont entre deux mondes qui ont longtemps semblé contradictoires afin de créer une expérience pédagogique inclusive qui favorise la créativité, la collaboration et l’innovation.
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