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KCJ prend des nouvelles de... Lei Lopez

Aperçu du parcours d’une bénévole dans les technologies et conseils pour guider la prochaine génération.

Claudia Feochari
November 10, 2020

Dans cette nouvelle série, les membres de l’équipe Kids Code Jeunesse (KCJ) interrogeront certain·e·s des incroyables innovateur·rice·s, éducateur·rice·s et leaders de notre écosystème. Ces grands esprits discuteront de l’éducation, des technologies et de ce que l’avenir nous réserve… Ils et elles partageront également des histoires tirées de leur vécu.

Nous commençons cette série avec Claudia Feochari, une jeune femme très inspirante qui travaille dans les technologies et joue un rôle important dans l’équipe chargée du traitement des données de KCJ depuis ces 2 dernières années, après avoir fait du bénévolat dans un Code Club en tant qu’instructrice. Elle a repris contact avec Lei avant de reprendre ses études pour suivre une maîtrise en expérience utilisateur.

Lei Lopez a toujours eu un faible pour les sujets qui se trouvent à l’intersection de l’éducation et de la technologie. Employée en tant que développeuse chez Shopify pendant 4 ans, la passion de Lei pour la programmation s’est épanouie lorsqu’elle était étudiante de premier cycle.

Tout a commencé lorsque ses amis du programme de mathématiques et physiques ont suivi un cours d’introduction à la programmation et lui ont parlé des jeux informatiques intéressants qu’ils créaient pour leurs devoirs. Cette passion l’a amenée à se réorienter vers le programme d’informatique, puis à faire du bénévolat auprès de Kids Code Jeunesse en 2014.

Claudia (ci-dessus) et Lei ont discuté lors d'un appel vidéo.

Claudia (ci-dessus) et Lei ont discuté lors d'un appel vidéo.

Inspirer les enfants par sa passion pour la technologie et l’éducation

Lei a toujours voulu travailler avec les enfants et leur enseigner les technologies. Avant de faire du bénévolat chez KCJ, Lei était monitrice dans un camp d’informatique innovante pour les enfants sur la côte ouest. Lorsqu’elle était là-bas, elle travaillait avec les enfants à la création de jeux flash et de projets d’animation avec Blender.

Lei a toujours pensé que :

« [La technologie est une] compétence puissante, car elle peut être utile à tous les autres domaines. Elle est utile pour de nombreux aspects de la vie; cela revient donc à enseigner un super-pouvoir aux enfants. »

Au départ, Lei a débuté des études de biologie à l’Université McGill. Après que ses amis l’aient convaincue de suivre le cours de programmation, Lei a changé de majeure pour les rejoindre. Elle a ensuite découvert KCJ lors d’un cours d’informatique.

Son bénévolat chez KCJ a confirmé le fait que l’enseignement était sa véritable passion.

Après avoir obtenu son diplôme de McGill, Lei a décroché un emploi de développeuse chez Shopify. Bien que Shopify présentait de nombreux avantages et possibilités de croissance, Lei n’était pas complètement satisfaite.

Après avoir passé presque 5 ans dans le secteur, dont 4 ans chez Shopify, Lei a décidé de quitter son emploi pour occuper un poste plus significatif à ses yeux, celui d’enseignante en informatique au Collège Dawson. C’est une ancienne bénévole du KCJ, Maja, qui a publié l’annonce du poste.

Lei n’a pas hésité à saisir cette opportunité de travailler dans l’aspect pédagogique de la technologie. Elle est très heureuse de commencer son nouvel emploi au semestre d’automne et de compter Sophia, la fille aînée de Kate Arthur, la PDG de KCJ, parmi ses étudiant·e·s!

Intelligence artificielle, programmation et citoyenneté numérique – des sujets passionnants

L’intelligence artificielle est en évolution permanente et elle continuera d’évoluer au cours des prochaines générations. Lei a indiqué que :

« [L’IA], comme la programmation, est source d’autonomie; c’est vraiment utile de comprendre l’impact qu’elle aura. L’IA est polyvalente puisqu’elle peut être utilisée à des fins pédagogiques, sanitaires, climatiques ainsi que dans d’autres domaines importants. »

Lei est très enthousiaste quant à l’évolution du journalisme de données et à la façon dont l’IA évoluera dans l’analyse des données.

Dans le passé, sans l’IA, « nous n’aurions pas eu accès à [de grands ensembles de données] ou nous n’aurions pas été en mesure de traiter [ces données] ». Par exemple, l’IA peut analyser la différence entre la taille des poches de jeans pour hommes et pour femmes, le genre en littérature et la quantité de jurons dans la musique pop.

La citoyenneté numérique est devenue très importante en cette période d’incertitude – la plupart des ateliers de KCJ ont été déplacés en ligne et prendront la forme d’un webinaire.

La citoyenneté numérique a une signification particulière pour Lei. Elle rappelle l’expérience d’immigration de ses parents des Philippines au Canada, et les formalités auxquelles ils se sont soumis pour devenir citoyens. Lei pense qu’il est important que les gens comprennent ce qu’est l’éducation numérique dans un contexte mondial où les activités en ligne sont centrales :

« Il est important que tout le monde développe des compétences [sur la citoyenneté numérique] et sur les lois sur la protection de la vie privée, ainsi que sur la façon dont ils devraient s’informer à ce sujet et faire preuve de bonté et de gentillesse les uns envers les autres. »

Se tourner vers 2030

Sans surprise, Lei se retrouve principalement dans l’Objectif de développement durable (ODD) no. 4 : Éducation de qualité. Le principal objectif des parents de Lei en immigrant au Canada était d’offrir des opportunités éducatives à leurs enfants :

« L’éducation pour mes parents était un moyen d’avoir une vie meilleure, surtout pour ma sœur et moi. »

Lei est reconnaissante d’avoir eu l’opportunité de recevoir une éducation, car beaucoup de filles dans le monde n’ont pas cette chance.

En plus de sa volonté d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, Lei s’intéresse à l’ODD no. 2 : Faim zéro. Il est difficile pour les enfants d’apprendre le ventre vide puisque la nourriture est nécessaire pour alimenter le cerveau et donc pour apprendre. La faim représente également un problème à Montréal, puisque tous les enfants ne viennent pas à l’école l’estomac plein ou avec un repas pour le midi.

Les ODD ne font partie que d’un processus d’amélioration continu. Lei a insisté sur l’importance de reconnaître le fait que la technologie est en perpétuelle évolution :

« Ce que les élèves apprennent à l’école sera probablement dépassé au moment où ils finiront leur scolarité et entameront leur parcours d’apprentissage. Nous n’arrêterons jamais d’apprendre. »

Cela est tout aussi vrai pour les enseignant·e·s. Les enseignant·e·s doivent « enseigner et apprendre comment apprendre, c’est une compétence essentielle. »

Avec les nouvelles technologies, il peut être difficile pour les enseignant·e·s de suivre le rythme des évolutions rapides. Les enseignant·e·s savent qu’ils ou elles ne peuvent pas toujours être au fait des dernières technologies, ce qui les incite également à continuer d’apprendre.

Autonomiser les jeunes femmes et les filles en STIM

Consciente du fait que les filles sont souvent découragées à poursuivre des études dans le domaine des STIM, Lei estime que les jeunes femmes devraient s’écouter davantage et oublier les attentes de la société envers les femmes. Cependant, elle a reconnu que les femmes en STEM ressentent parfois une certaine pression, car on attend souvent d’elles qu’elles représentent une version idéalisée de toutes les femmes du domaine des STIM.

Le conseil à retenir de Lei est que les femmes devraient toujours écouter leur voix intérieure et réfléchir à ce qui compte pour elles, et à ce qui leur permettrait d’avoir le plus d’impact sur leur vie. Il n’existe pas qu’une seule façon de bien faire les choses et il n’existe pas une voie unique que tout le monde devrait suivre.

La conformité de la société aux normes rend les gens malheureux et leur donne l’impression d’être dans une impasse. Les gens, et surtout les filles qui veulent étudier et travailler dans le domaine des technologies, doivent apprendre à s’écouter et à suivre la voie qui les rend heureux. Lei a suivi ses propres conseils en quittant son emploi prestigieux dans le secteur des technologies chez Shopify pour entamer une carrière d’enseignante au Collège Dawson.

Vous vous sentez inspiré·e par le pouvoir des femmes dans le domaine des STIM et vous voulez à votre tour inspirer la prochaine génération? Vous pouvez commencer par organiser votre propre Code Club! Les nouveaux clubs qui s'inscrivent avant le 18 décembre 2020 reçoivent gratuitement un ensemble de micro:bits - il n'y a donc pas de meilleur moment pour commencer! Rendez-vous sur le site web Code Club Canada pour en apprendre davantage.