Ce n’est pas nouveau – nous avons besoin de plus de femmes dans le domaine de la technologie, et pour cela, plus de filles doivent étudier les matières STIM. En cette Journée internationale de la femme, il est temps d’aller de l’avant.
Nous devons instaurer l’équité dans les salles de classe afin d’inciter les enfants à utiliser la technologie et pouvoir ainsi atteindre les Objectifs mondiaux de développement durable de l’ONU.
Le problème est profondément ancré, et la sensibilisation est insuffisante. Il nous faut prendre des mesures radicales pour assurer l’égalité des chances et une éducation équitable.
Au cours de mes années de formation, j’ai pu découvrir différents systèmes éducatifs dans le monde, notamment en Argentine, au Nigeria, en Arabie saoudite, au Royaume-Uni et au Canada. En voyant mes filles s’adapter à la technologie plus rapidement que moi, j’ai décidé de lancer Kids Code Jeunesse (KCJ).
Nos enfants ont besoin d’une éducation complète qui aborde d’importantes compétences fondamentales en matière de créativité, de collaboration et d’expérimentation. Ces compétences sont les outils qui leur permettront d’utiliser la technologie en toute confiance et de créer avec les technologies de manière autonome et responsable.
L’une des premières leçons que nous avons apprises dans les classes est qu’il n’y a pas de modèle standard. Obliger les enfants à suivre le même schéma ne mènera qu’à un abandon ou à une perte d’intérêt parmi plusieurs d’entre eux.
Les enfants familiarisés à la technologie – souvent les joueurs de jeux vidéo – sont plus à l’aise et de ce fait, les autres enfants peuvent se sentir laissés pour compte. Si une activité encourage la pensée créative ou novatrice, une plus grande diversité d’enfants pourra s’y intéresser.
Après avoir appris la programmation par le biais d’une activité créative, une jeune fille de cinquième année à Calgary a déclaré : « Je n’arrive pas à croire que certaines personnes pensent que la programmation est une activité ennuyeuse! C’est SUPER amusant! »
En se concentrant sur le processus d’apprentissage – et en explorant au fur et à mesure d’autres méthodes – les enfants issus de différents milieux seront plus enclins à participer.
L’apprentissage d’une nouvelle compétence peut être difficile – et se faire devancer par ses camarades de classe peut être décourageant pour un enfant. C’est pourquoi nous utilisons un mélange d’enseignement et de travail collectif et individuel pour donner à tous les enfants la possibilité d’apprendre le contenu, de comprendre comment il fonctionne et de le voir en action.
En mettant l’accent sur le partage des progrès, des réussites et des astuces, les apprenant·e·s peuvent faire valoir leur travail dans un espace rassurant. Cela les encourage à innover ensemble.
Cette approche favorise l’inclusivité. Les filles sont encouragées à acquérir des compétences numériques et les garçons en sont témoins.
Les préjugés sexistes qui conduisent les jeunes femmes à se désintéresser des STIM s’installeraient vers la septième année d’études. Plus tôt nous prouverons aux jeunes que tout le monde peut programmer, mieux nous pourrons contrer ce phénomène.
Il n’y a jamais de « bonne » ou de « mauvaise » manière d’aborder la technologie. Cependant, ce peut être une leçon difficile à illustrer. En encourageant l’expérimentation en classe, les enfants gagnent en confiance et essayent de nouvelles choses.
De plus, voir des adultes qui ne connaissent pas toutes les réponses et qui apprennent de leurs erreurs constitue un exemple important. Pour les jeunes filles, voir des femmes qu’elles respectent relever des défis technologiques est particulièrement inspirant.
Selon les propos d’une enseignante, l’utilisation de l’apprentissage collaboratif dans sa classe s’est traduite par : « Plus d’engagement et de résilience de la part des élèves dans les tâches difficiles. J’ai beaucoup appris aux côtés de mes élèves – et c’est important qu’ils le voient. »
Apprendre à apprendre, et tirer des enseignements de ce processus, est une compétence fondamentale pour tous les enfants. Cette compétence ne se limite pas à la technologie existante ou à la salle de classe, elle permet de préparer les jeunes à relever les défis du monde de demain, indépendamment de leur parcours.
En créant un environnement inclusif où tous les enfants se sentent acceptés et peuvent s’inspirer de différents modèles, nous pouvons former la prochaine génération de citoyens numériques. Il est essentiel de sensibiliser le plus grand nombre d’enfants dès leur plus jeune âge, avant que les préjugés ou les normes acceptées par la société ne puissent les influencer.
Grâce à une approche éducative encourageant la créativité, la collaboration et l’expérimentation, nous pouvons donner aux enfants les moyens de relever les défis de demain et leur permettre d’atteindre les Objectifs mondiaux de l’ONU, sans qu’aucun d’entre eux ne soit laissé pour compte.
La lutte contre les inégalités dans le monde vous tient à cœur, mais vous ne savez pas par où commencer? Notre campagne #jeunesse2030 permettra de sensibiliser un million d’enfants et 50 000 éducateur·rice·s au fonctionnement de l’IA et au rôle de la technologie dans le cadre des Objectifs mondiaux de développement durable de l’ONU. Si vous travaillez pour une organisation qui cherche à soutenir ce genre d’initiative, nous proposons des possibilités de commandite!